Je suis loin d’être le premier à le dire mais il faut vraiment arrêter l’utilisation d’indicateurs pastèques. Vous ne connaissez pas ce terme ? Pas de soucis, nous allons comprendre ce terme au sein de cet article.
Vous pouvez regarder la vidéo de la minute agile sur les indicateurs pastèques :
Qu’est-ce que les indicateurs pastèques ?
Les indicateurs pastèques sont des indicateurs utilisés souvent pour réaliser du reporting qui peuvent montrer au premier abord quelque chose de très positif (le vert de la pastèque).
Cependant quand nous creusons plus en profondeur dans ces indicateurs, le résultat cache des choses très négatives (le rouge à l’intérieur de la pastèque).
En effet, il n’est pas rare dans les grands groupes qui veulent imposer l’agilité à des dizaines d’équipes, de leur exiger de suivre des indicateurs bien précis. Dans les plus classiques, nous trouvons :
- l’évolution de la vélocité
- la prédictibilité de l’équipe
Pourquoi ces indicateurs pastèques ?
Voici deux objectifs de la mise en place de ce type d’indicateurs que nous pouvons voir régulièrement au sein des entreprises. Il en existe d’autres que je ne citerais pas au sein de cet article.
Objectif 1
Ceux-ci sont souvent mis en place pour répondre à des objectifs d’entreprises : « mesurons notre transformation agile ». Et parfois malheureusement, les middle manager sont challengés (voir mis en compétition entre eux) pour avoir de meilleurs résultats sur ces indicateurs.
Pourquoi ils deviennent des indicateurs pastèques ?
Et c’est souvent là que les indicateurs deviennent une source d’erreur non négligeable.
Dès que nous avons connaissance de ces indicateurs, il est très facile de les manipuler. Et les résultats même si ils peuvent montrer des évolutions très positives vont rapidement cacher de nombreux problèmes… Voir des malversations de chiffres.
Objectif 2
L’objectif de ces indicateurs sont aussi d’industrialiser des KPI pour l’ensemble des équipes qui seront suivies.
Pourquoi ils deviennent des indicateurs pastèques ?
Ces équipes et surtout dans les grands groupes ne peuvent pas être suivie de la même façon ; de nombreux éléments vont rendre cette industrialisation de KPI sans intérêt voire dangereuse comme ceux cités ci-dessous :
- des produits récents et d’autres anciens avec de gros Legacy
- des équipes pas toutes aussi matures
- les technos n’ont pas toutes les mêmes possibilités
- entre des applications web et des dashboarding imposant du big data, le taux d’inconnu sera très différent
Une équipe = co-construit ses propres indicateurs
Je conseille fortement de privilégier la co-construction des indicateurs par les équipes elles-mêmes. Chaque équipe tentera de trouver les KPI qu’elle devrait suivre pour l’aider à avoir une bonne vision de son état d’avancement.
Imposer des KPI peut amener les équipes à les ignorer ou à se focaliser dessus en oubliant tous les autres impératifs. Si elles construisent et définissent leurs propres indicateurs, elles auront beaucoup plus de chance d’y adhérer et de se sentir moins menacée en cas de non atteinte des résultats espérés.
Mais les entreprises doivent impérativement arrêter ces indicateurs pastèques qui n’ont jamais amené à la moindre réelle amélioration ; et le maintien de ces KPI prennent beaucoup de temps pour chaque personne qui se doit reporter ceux-ci (et donc coute beaucoup d’argent).
2 Rétroliens / Pings