Cette nouvelle philosophie Lean-Agile FDV (Fail Driven Value) change radicalement des philosophies d’objectifs à atteindre ! Cette approche a été formalisée dans le cadre de l’approche « Infinity ».
FDV (Fail Driven Value)
Le FDV (Fail Driven Value) peut être vu comme une framework (cadre de travail). Cependant celui-ci est un complément d’un ensemble de framework tels que scrum, kanban, SAFe… Il s’oppose seulement à quelques framework spécifiques tel que l’OKR.
Cette approche en quelques mots amènent les gens à se focaliser sur les échecs et non plus sur des chiffres à atteindre. Et vous verrez à la suite de cet article les vertus et l’efficacité de l’adopter.
Représentation du Mino Kasago
Le Mino Kasago est la représentation libre de ce framework. Elle y représente toute la démarche du FDV (Fail Driven Value) en montrant ses sources d’inspiration Lean et Agile :
Cette représentation est très symbolique mais reflète à 100% la démarche de ce framework.
Ses sources d’inspiration
Le Mino Kasago (poisson chat) est un poisson de l’océan indien souvent associé à la culture japonaise. La représentation tenait à rendre hommage au Japon qui est à l’origine de ce qui a amené à la création du Lean.
La représentation en cercle, alimentée de flèches circulaires, veulent mettre en avant son inspiration forte de l’agilité :
- itérations courtes
- incrémental
- adaptatif
Le Mino Kasago est une représentation libre d’utilisation également utilisable commercialement. Cela est vrai pour l’ensemble du framework.
Pourquoi faire du FDV ?
Premièrement, le FDV (Fail Driven Value) est un framework très simple à mettre en place ; il suffit en effet d’adhérer à son concept.
L’incertitude est une réalité de tous les jours
Ces derniers mois, nous avons vu à quel point l’incertitude est une réalité de tous les jours ; cela est vrai dans nos vies personnelles mais également dans les organisations. Le Covid19 a clairement tout chamboulé !
Et je trouve encore plus aujourd’hui que la notion d’objectif à atteindre n’a en réalité pas de sens ! Nous pensons qu’elle nous guide mais au final, elle nous contraint. Elle a des effets très négatifs :
- pression pour atteindre des résultats
- des objectifs souvent mis avec une dose de hasard
- mise en place de reflexions inutiles quand les objectifs sont pas atteints
- focalise sur des chiffres et oublie de se focaliser sur les risques d’échec
Quelle entreprise aujourd’hui peut dire : notre objectif est d’atteindre ce chiffre d’affaire de façon objectif ? Pourtant combien tentent de le faire ? Au final, combien d’entre elles tentent de faire un « post mortem » pour comprendre l’échec ?
Pourtant, tout ce travail autour des objectifs peut être beaucoup de temps de perdu… Et de la pression inutile pour de nombreux individus !
Evitons les risques d’échecs
Le FDV (Fail Driven Value) préfère amener chacun d’entre nous à se focaliser sur les risques d’échecs. Si l’entreprise fait -3% du CA qu’elle s’était objectivée, cela n’aura peut-être aucun impact… En effet d’autres résultats non objectivés peuvent finalement contre-balancer.
En revanche, ne pas vivre des échecs peut être vital pour chacun d’entre nous et pour les organisations. Et si un échec devait arriver, il doit se transformer en source d’apprentissage.
N’est il pas plus important pour cette entreprise de se dire par exemple :
- Ce mois, l’échec serait d’avoir un CA qui baisse de 30%
- Cette semaine, l’échec serait ne pas avoir
Attention, l’échec ne doit pas être un objectif inversé… Cela reviendrait à faire des objectifs. L’échec représente quelque chose qui dans tous les cas sera négatif si il arrive.
Utiliser l’outil FKI (Fail & Key Indicators)
Le FDV (Fail Driven Value) propose ainsi à définir les échecs que nous ne voulons pas vivre. Il propose ainsi de créer 3 FKI (Fail & Key Indicators) à définir sur une période courte.
Cela peut être définit par exemple pour :
- entrepreneur sur son activité de la semaine
- pour une réunion
- personne voulant mieux gérer sa semaine (vie personnelle)
- entreprise qui veut éviter des échecs sur un mois
- …
Voici un exemple :
Ce canvas est évidemment très simple car il ne veut pas devenir un outil chronophage. Il y a la volonté de positionner plusieurs indicateurs clés car il est rare qu’un échec puisse se mesurer sur un seul indicateur. Un échec basé sur un résultat binaire est très limitant (et un objectif inversé).
Il faudra le remplir de façon à pouvoir effectuer les actions suivantes :
- si un échec est atteint : on se stoppe et on se focalise sur l’échec
- Faire le 5 pourquoi pour définir la cause source
- Si l’échec n’est pas définitif : comment inverser la tendance ?
- Et si l’échec est définitif : comment l’éviter la prochaine fois ?
- si à la fin aucun échec n’a été atteint :
- se féliciter (personnellement ou en groupe)
- expliquer pourquoi l’échec a été évité
En effet, rien de bien compliqué dans la démarche. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il faut apprendre d’un échec et ne pas lamenter parce qu’il est arrivé ! L’objectif est qu’un échec soit une source de valeur. Cela s’appuie 100% sur la philosophie du Fail Fast.
Lien utile : gestion des risques
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