Il n’est pas rare dans les grandes entreprises de voir des équipes agiles distribuées. Quels sont les grands conseils que je peux vous donner pour que cette aventure ne tourne pas au fiasco ?
Vous pouvez regarder la vidéo de la minute agile sur le sujet :
Qu’est-ce que des équipes agiles distribuées ?
Ce terme signifie tout simplement que les membres d’une seule équipe ne sont pas forcément au même endroit (différents lieux, différent pays, différentes régions…).
Ce type d’organisation peut être un frein à l’agilité ; cependant ce n’est pas impossible à mettre en place et ça peut fonctionner. Et c’est ce que nous allons voir dans cet article.
1/ Les rencontres en vraies
Il est indispensable que les membres de l’équipes se retrouvent de temps en temps en vraie. Cela doit commencer par une phase de on-boarding de quelques jours et une phase de cadrage afin que le projet se lance dans les meilleures conditions possibles. Pourquoi ne pas faire le framing agile toute l’équipe ensemble ?
Il est conseillé également de pouvoir mettre en place des rétrospectives de temps en temps (selon la distance entre les différents membres dispersés).
2/ Itérations courtes et livraisons fréquentes
Il est fortement conseillé d’avoir es itérations courtes afin de combler le fait de faire des rétrospectives moins efficaces (rétrospectives à distance), et cela permet de s’assurer que l’état d’avancement reste très clair pour tout le monde.
Livrer en recette en continue sera un atout majeur car cela permettra au product owner d’être réactif et de pouvoir mieux visualiser le travail réalisé. Si cela me semble indispensable pour une équipe agile, cela l’est encore plus pour une équipe distribuée.
3/ Un contrat agile et mission partagée
Il est indispensable de travailler avec un contrat 100% adapté à l’agilité si votre équipe distribuée comporte des prestataires (très souvent le cas avec ce les équipes distribuées).
Tout membre de l’équipe doit savoir exactement sur quel produit ils travaillent et la mission qu’ils ont. Comme je le disais plus haut, ce point devrait être toujours le cas dans les équipes mais je le précise car l’impact est d’autant plus important dans une équipe distribuée. Si les membres de l’équipe n’avancent pas dans la même direction, les risques de divergences seront très impactant.
4/ acculturation agile générale
Il est indispensable que l’acculturation agile touche l’ensemble de l’équipe sans exception. Même les membres de l’équipe qui sont à distance doivent être acculturés à l’agilité ; former et sensibiliser des prestataires à l’agilité permettra d’améliorer la qualité du produit globalement.
Même si il est coutume de ne pas former les prestataires, il faut bien comprendre que c’est le produit qui est en sera le premier gagnant si l’acculturation agile touche également les membres de l’équipes qui sont à distance.
5/ les bons outils de communication
Ne lésinez pas sur les besoins pour avoir des outils de visioconférence de grande qualité. En ne faisant pas cet effort, vous aurez rapidement deux équipes séparées et les interactions seront beaucoup moins bonnes.
Les calls téléphoniques ou les skypes ne sont pas suffisant pour créer de véritables interactions fortes entre les membres de l’équipe. Les bonnes interactions vont se créer avec le partage d’émotions entre tous les membres de l’équipe.
Si ces outils ont un coût indéniablement, ils sont obligatoires pour avoir une équipe soudée. Sans eux, vous aurez deux équipes et vous perdrez beaucoup de temps pour l’état d’avancement des produits. Au final, le coût sera encore plus important.
6/ langue, culture, décalage horaire
La langue peut-être un véritable frein. Si les membres de l’équipe ne parlent pas la même langue, un anglais courant sera indispensable. Malheureusement, les français ne sont pas réputés pour parler couramment cette langue ; pourtant les incompréhensions linguistiques ou le manque de vocabulaire amèneront à des retards continuels.
De nombreuses entreprises commencent à travailler avec la Roumanie en ce sens. Le roumain est une langue très proche du français ; beaucoup de romains parlent très bien le français ce qui facilite énormément la communication en équipe distribuée.
La culture peut également être un frein auquel il faut faire très attention. Le partage de culture doit impérativement se faire. Les indiens auront le concept de castes, les singapouriens un concept fort de la hiérarchie… La comprendre et l’accepter permettra de mieux faire face à certaines situations.
Le décalage horaire peut vite devenir un problème. Travailler avec des indiens en scrum vous imposera de revoir le calendrier pour les cérémonies. Plus le décalage horaire est fort et plus ce point sera une véritable contrainte.
7/ Le scrum master remote
Je conseille fortement d’avoir un Scrum Master de chaque côté des équipes distribuées. On parle souvent de scrum master local et scrum master remote.
Ceux-ci pourront aider les parties d’équipes avec qui ils seront tout en communiquant ensemble régulièrement.
Avec ce type de dispositifs, les scrum master sauront mieux faire face aux situations. Ils connaitront la langue locale et la culture locale ce qui leur permettra d’apporter une réelle aide aux équipes dès que cela sera nécessaire..
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