Tout coach Agile est un jour confronté à ce type de problème très complexe à résoudre : les manager n’aiment pas l’Agile. Voici mon retour d’expérience sur une mission où j’ai été confronté à ce problème afin que cela puisse servir aux agilistes de passage.
Rassurez-vous, nous rencontrons aussi des managers très ouverts à l’agilité et qui s’y adaptent à merveille. C’est d’ailleurs ce type de missions qui nous montre que la transformation est toujours possible même si certaines étapes sont complexes.
Oui pour l’Agile mais pas pour moi
Un grand classique que nous rencontrons régulièrement chez les coachs Agile : la personne qui valide votre venue est le premier frein à l’agilité. Cette situation est plus ou moins complexe à gérer car le coach finira toujours par aller à l’affrontement pour obtenir quelque chose.
Malheureusement cet affrontement même si on tente toujours d’être le plus cordial possible peut amener à un remerciement du coach Agile. L’ayant vécu, je peux vous confirmer que cette étape est parfois un passage obligatoire à l’agilité.
Si le coach Agile ne dit pas les choses concrètement, il se plie aux règles et ne peut plus avancer. Il y a un moment où faire notre job est d’amener les problèmes sur la table avec pour but d’améliorer les choses même si cela peut se transformer en conflit avec un manager.
Quand le coach Agile est remercié pour sa mission (pour avoir été en conflit avec le manager), Il doit le prendre avec philosophie car cela permet souvent à un autre coach Agile de prendre le relai et d’amener du sang neuf. Il est délicat pour un manager de multiplier ce type d’actions pour des raisons de crédibilité. Le départ du coach Agile pour ce type de raison permet au prochain coach Agile de continuer la transformation.
Pourquoi amener l’agilité si on ne l’accepte pas ? On peut définir plusieurs raisons :
- Le manager pense que l’Agile c’est le Scrum (juste structurel)
- Le manager veut être à la mode (ça fait bien de passer à l’agile)
- Le manager par contre ne veut pas perdre le pouvoir de tout décider
- Le manager a peur de l’agilité quand il commence à la comprendre
- Il pense qu’en fait ça ne peut pas marcher
- Il est très attaché aux anciennes méthodes de travail (cycle en V)
On ne changera jamais les gens
J’entends régulièrement cette phrase mais je ne suis pas d’accord avec celle-ci. La muraille est parfois gigantesque mais on peut toujours réussir à changer les gens même si parfois cela implique de prendre beaucoup de temps.
Avoir des équipes pilotes
Quand le manager est au même niveau que d’autres managers, il est parfois intéressant de capitaliser sur une équipe (et son manager) pour les transformer en Agile. La preuve que ça marche et que tout fonctionne à merveille peut devenir une future raison du réfractaire à s’y mettre (même sans l’avouer directement).
Le manager N+1
Parfois, amener l’agilité aux managers au-dessus peut-être une excellente façon d’amener le réfractaire à se transformer en Agile. Quand son N+1 montre lui même des transformations en ce sens, il est presque contraint de faire un pas en ce sens.
Coaching individuel
Si le manager n’accepte pas l’agilité mais qu’il ne joue pas de sa stature pour mettre fin à la mission, il est important de continuer à communiquer avec lui afin de tenter peu à peu de le changer. Ce n’est vraiment pas simple mais avec le temps, il y a probablement des petits points à gagner.
Coucou, j’avais écrit un essai sur ce thème : https://www.in-imago.com/blog/essai-pourquoi-les-employes-aiment-scrum-et-pas-les-patrons/, issue d’un retour d’expérience…en 2015, publié récemment sur mon blog. Je vois que cela n’a pas changé.