Peu connue, il existe une méthode nommée Xanpan qui mélangent le Kanban et l’Extreme Programming. En réalité cette méthode hybride va plus loin et nous allons profiter de cet article pour découvrir cette méthodologie.
Les origines du Xanpan
Cette méthode nous vient d’Allan Kelly qui a voulu partager son expérience d’une adaptation de l’Extreme Programming qu’il a effectué pour répondre à un contexte particulier.
Comme je le disais, le Xanpan est un mélange d’Extreme Programming et de Kanban ; cette méthode pioche également dans le lean, le scrum et le product management pour proposer une solution très complète.
Il est important de bien comprendre que la méthode se base sur les 8 principes fondateurs suivant :
- des itérations courtes
- le développement axé utilisateurs
- le travail planifié et non-planifié
- la qualité
- faire des économies d’échelle
- la gestion de flux
- la loi de Goodhart
- l’apprentissage du constructivisme
- la visualisation avec un management visuel complet
Pour information, la loi de Goodhart dit qu’au moment où une mesure devient un objectif, elle cesse d’être une bonne mesure.
Des pratiques obligatoires en Xanpan
Contrairement au Scrum qui n’impose qu’un cadre léger, le Xanpan se rapproche de l’Extreme Programming en imposant des pratiques plus strictes telles que :
- La TDD, l’intégration continue, etc pour l’excellence technique
- L’équipe peut travailler sur plusieurs projets (soit plusieurs flux)
- Les stories doivent être découpées en tâches elles mêmes estimées en point d’effort et suffisamment petites
- La prédictibilité doit être calculée par rapport à la vélocité
- Les flux priorisés et des WIP limits
- Les flux sont gérés à 100% par les Product Manager et Business Analyst
- La planification par niveau
- Le Pick’n’mix agile (voir l’image ci-dessous)
- On met des actions en place sur les choses dites
- Adapter le scope à temps (mais respecter les deadlines)
- Faire des petites évolutions et non des big bangs
Voici l’image qui représente le fameux Pick’n’mix dont le Xanpan fait référence qui avait été proposé par Nimble.
La gestion des flux en Xanpan ?
Le Xanpan ne révolutionne pas la gestion des flux mais vient mélanger la notion de flux poussé et la notion de flux tiré avec stock intermédiaire.
Article : Comprenons la différence entre le flux poussé et le flux tiré
L’équipe planifie le travail à réaliser pendant le sprint en ouverture du sprint mais peut sans soucis ajouter des demandes en cours de sprint. C’est une façon de dire que l’équipe est autorisée à ajouter des demandes sans attendre le sprint suivant.
Quelle est la différence avec le Scrum ?
En effet, ceux qui suivent régulièrement ce blog savent que le Scrum n’interdit pas d’ajouter des demandes en cours de sprint. Par contre le Scrum impose que les modifications du périmètre d’un sprint (changement de user-stories) suivent les objectifs fixés en début de sprint. Hors en Xanpan, les demandes entrantes peuvent être pour d’autres objectifs voire d’autres projets.
L’équipe reportera le % de demandes non-planifiées pour la prédictibilité des prochains sprint et tiendra un graph représentatif pour le suivi.
Les itérations en Xanpan ?
Comme en Extreme Programming, le Xanpan propose de commencer le sprint par une Iteration Planning et de faire une Daily Meeting chaque matin.
L’équipe pourra réaliser des rétrospectives quand le besoin s’en ressentira et pas forcément en fin de sprint.
Conclusion
Sans le savoir, certaines équipes ont déjà fait du Xanpan ou un Scrum proche du Xanpan car cette méthodologie répond aux besoins de certaines équipes. Dans les entreprises où une équipe doit gérer plusieurs projets en même temps ainsi que la TMA, cette méthodologie est totalement adaptée.
Que pensez-vous de ce Xanpan ?
1 Rétrolien / Ping